Certains lieux refusent de se plier aux diktats du tourisme de masse. Sur la plage du Benedettu, même les chiens tenus en laisse gardent leur droit de cité, une rareté dans la région où les restrictions se multiplient. Pourtant, dès que la saison bat son plein, il faut composer avec l’afflux de voitures : passé midi, la route saturée met la patience à rude épreuve.
Sur le sable, la liberté prend d’autres visages. Là où les plages voisines enchaînent les interdictions, Benedettu mise sur la souplesse. Paddle, kayak, snorkeling… Les plaisirs nautiques, d’ordinaire bridés ailleurs, trouvent ici un terrain d’expression exceptionnel. L’esprit d’ouverture façonne l’expérience, rendant ce coin de Corse à part.
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plage du Benedettu : un coin préservé entre mer et maquis
La presqu’île qui ferme le nord du golfe de Porto-Vecchio accueille la plage de Benedettu comme un secret bien gardé. Rien à voir avec les rubans de transats alignés : ici, la nature règne sans partage. Le maquis s’invite jusqu’au rivage, distillant ses parfums de ciste et d’immortelle, tandis que la vue file vers la silhouette de Porto-Vecchio au loin. Le lieu incarne un fragile équilibre : panorama ouvert, urbanisation maîtrisée, et cette impression de respirer hors du temps.
Le coup d’œil glisse du sable doré jusqu’au Golfo di Sogno, révélant une perspective rare, prisée par ceux qui fuient la foule. Au fil des heures, la lumière cisèle les couleurs : turquoise profond de l’eau, éclat du littoral, pureté d’une plage qui n’a rien à prouver. On se sent loin, très loin, de la cohue de Palombaggia ou Cala Rossa.
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Un peu plus loin, la tour génoise de Benedettu veille sur le paysage. Ces anciennes sentinelles, vestiges d’un passé défensif, balisent toujours la côte autour de Porto-Vecchio et Lecci. Elles rappellent combien l’île a dû se protéger, tout en offrant aujourd’hui un prétexte de balade et de contemplation. Benedettu s’impose donc comme une halte pour qui privilégie la beauté dépouillée, à deux pas des grands axes reliant Lecci aux plages les plus courues du sud de la corse.
qu’est-ce qui rend cette plage si spéciale ?
La plage de Benedettu ne ressemble à aucune autre. Dès l’arrivée, la vue accroche la citadelle de Porto-Vecchio, suspendue à l’horizon, tandis que la mer décline toute la gamme de ses eaux turquoise. Le sable blanc tranche avec le vert profond du maquis, dessinant une enclave préservée, à l’écart des foules qui submergent le sud de la Corse. Ici, la tranquillité n’est pas un vain mot : l’espace, la discrétion, la sensation d’être seul au monde prennent tout leur sens.
Au fil du jour, la lumière joue avec les reliefs du Golfo di Sogno. L’eau, plus transparente à chaque marée, dévoile un fond marin limpide, invitation à la contemplation ou à la baignade. Pour ceux qui veulent fuir le tumulte de Palombaggia ou Santa Giulia, Benedettu devient rapidement l’adresse de choix.
Sur le sentier, la tour génoise de Benedettu surgit, témoin du passé insulaire. Elle n’est pas là pour faire joli : elle donne au paysage sa structure, son histoire, son caractère. Ici, le patrimoine se vit au présent.
Voici ce qui distingue Benedettu de toutes les autres plages de la région :
- vue unique sur Porto-Vecchio et le golfe
- eau transparente et sable clair
- présence discrète, sentiment d’exclusivité
- témoignages historiques avec la tour génoise
les activités à ne pas manquer sur le sable ou dans l’eau
À Benedettu, chaque visiteur compose sa journée à sa façon. Les familles étendent leurs serviettes là où l’espace le permet, savourant le calme rare qui enveloppe cette plage du Golfo di Sogno. Les enfants jouent au bord de l’eau, les promeneurs longent la côte, et les amateurs de silence trouvent leur coin d’ombre, loin des vacarmes estivaux de Porto-Vecchio.
L’appel de la mer est irrésistible. Le snorkeling s’impose : masques et tubas suffisent pour découvrir une faune méditerranéenne typique, entre girelles, sars et étoiles de mer. Pas besoin d’équipement sophistiqué : quelques mètres suffisent pour explorer les rochers et les herbiers. Les plus dynamiques se laissent tenter par les sports nautiques : paddle, kayak, jet ski… À Benedettu, tout est question de rythme, chacun trouve la formule qui lui convient.
Les amateurs de balades ne sont pas en reste. Un sentier côtier relie la plage à la tour génoise : parfait pour une pause photo, un point de vue sur la baie ou une parenthèse loin du sable. L’appareil photo saisit la lumière du golfe, tandis que le vent du large rappelle que, même l’été venu, la nature garde le dernier mot. À Benedettu, la journée file, alternant baignades, flâneries et découvertes, sans jamais céder à l’urgence.
infos pratiques pour profiter pleinement de votre journée à Benedettu
La plage du Benedettu s’offre à ceux qui prennent le temps de s’aventurer au nord du golfe de Porto-Vecchio. Loin des foules de Palombaggia ou Cala Rossa, l’accès s’effectue par la petite route depuis Lecci. Mais un conseil : en été, le stationnement se fait vite rare. Mieux vaut arriver tôt, profiter de la fraîcheur matinale et du jeu de la lumière sur le sable.
Côté logements, l’offre se concentre sur quelques villas et locations de vacances disséminées autour de la presqu’île. Les hôtels de Lecci ou de Porto-Vecchio permettent de rayonner facilement. Sur place, peu de restaurants : la plupart des habitués préparent leur panier-repas et s’installent dans le maquis. Pour un déjeuner plus sophistiqué, cap sur les terrasses de Porto-Vecchio ou les tables du village.
Pour une expérience sans accroc, gardez à l’esprit ces quelques recommandations :
- Prévoyez eau, protection solaire, chapeau : l’ombre naturelle se fait rare hors des pins.
- Le rivage en pente douce convient aux familles, mais surveillez les plus jeunes lors des baignades.
- Des sentiers côtiers rejoignent la tour génoise de Benedettu : bonnes chaussures recommandées.
À Benedettu, la tranquillité l’emporte sur les modes passagères. Ici, pas de discothèques tapageuses ni de paillotes bruyantes. On avance à son rythme, le regard happé par la citadelle de Porto-Vecchio et les courbes du Golfo di Sogno. L’essentiel, c’est le sentiment de s’approprier un fragment de littoral, aussi sauvage que rare. Une parenthèse que l’on quitte à regret, le sable encore chaud sous les pieds.
