Pierre de Ronsard, Victor Hugo, Charles Baudelaire, Paul Éluard, nombreux sont les poètes à avoir marqué la littérature française. Si la plupart sont connus du grand public, ce n’est pas le cas de Cécile Sauvage. Cette artiste a pourtant beaucoup apporté à la poésie française, notamment ce fameux poème se terminant par “Sur cette page détachée”.
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Quel est le poème se terminant par “Sur cette page détachée” ?
Le vers “Sur cette page détachée” est le dernier du poème “Je t’ai écrit au clair de lune.” Il s’agit d’une œuvre de Cécile Sauvage (1883 – 1927).
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Le poème “Je t’ai écrit au clair de lune.” est extrait du recueil “Le Vallon” publié en 1913 par la maison d’édition Mercure de France. Ce recueil a été écrit en l’honneur de son second fils, Alain Messiaen, né un an plus tôt. Ce dernier deviendra à son tour l’auteur d’une œuvre poétique et littéraire d’une grande richesse. Il dira d’ailleurs de sa mère qu’elle l’éleva dans une un « univers féerique ».
Qui est Cécile Sauvage, la poétesse de la maternité ?
La place Napoléon à La Roche-sur-Yon est connue pour sa statue de Bonaparte et pour l’église Saint-Louis. Pourtant, sur l’un des murs de la place Napoléon, une plaque commémorative attire l’œil. Elle porte le nom de Cécile Sauvage et rappelle qu’elle est née dans cette maison, au cœur de La Roche-sur-Yon.
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Cette poétesse peu connue du grand public est pourtant à l’origine de quelques-unes des plus belles œuvres poétiques de la langue française.
Un amour pour la poésie transmise par son père
Cécile Sauvage naît le 20 juillet 1883 dans cette ville du Bas-Poitou voulu par Napoléon. Si sa mère n’apparaît dans aucune autobiographie, en revanche il est fait mention de son père. Celui-ci est fonctionnaire d’état, pour être exact, professeur d’histoire-géographie. Cette précision peut paraître anecdotique, mais c’est à cause de cela que la jeune Cécile ne connut jamais La Roche-sur-Yon. Les mutations successives de son père la mènent dans différentes villes pour finir à Dignes-les-Bains. Elle y grandit et s’attache à ces montagnes que l’on retrouve d’ailleurs dans ces œuvres. Son goût pour la poésie est une passion transmise par son père.
Son premier poème publié à seulement 20 ans
La jeune femme écrit “Les trois muses” en 1903. Elle n’a alors que vingt ans. Elle tente de se faire publier dans des revues littéraires locales. Son poème finit entre les mains de Frédéric Mistral. L’écrivain est très enthousiaste. Non seulement il pousse la jeune femme à poursuivre sur sa lancée
Finalement, c’est la Revue Forézienne qui le publie. C’est à cette occasion qu’elle fait la connaissance du rédacteur Pierre Messiaen. Celui-ci devient son époux quatre ans plus tard.
La poétesse de la maternité
Un an après leur mariage, un premier garçon prénommé Olivier naît de cette union. Celui-ci deviendra un célèbre compositeur. C’est d’ailleurs ce que l’histoire a retenu, oubliant que Cécile Sauvage est avant tout une artiste.
C’est d’ailleurs sa grossesse et cette première naissance qui lui inspirent quelques-uns de ses plus beaux poèmes. Ces derniers sont regroupés dans le recueil “L’âme en bourgeon” qui est entièrement dédié à son fils. Il est publié en 1910 par Mercure de France. Le succès est au rendez-vous et elle est surnommée la poétesse de la maternité.
Quatre ans plus tard, Cécile Sauvage enfante de nouveau d’un petit Alain. Comme pour son aîné, elle lui dédie un recueil de poèmes, “le Vallon”. C’est dans ce dernier que l’on peut retrouver le poème “Je t’ai écrit au clair de lune.”. Celui-ci se termine par le vers “Sur cette page détachée”.
Une femme aimante, pas seulement une épouse
En 1909, elle suit son mari muté à Nantes. C’est à ce moment qu’elle rencontre l’écrivain Jean de Gourmont qui devient son amant. Mais leur relation est impossible. Jean de Gourmont finit par se marier, ce que ne supporte pas Cécile Sauvage. Elle se laisse lentement dépérir, se laissant emporter par une maladie qu’elle refuse de soigner en 1927.